L’autonomie limitée de votre scooter électrique peut être réellement restrictive. Pour parcourir des kilomètres avec les cheveux au vent, vous devriez user de ruses pour économiser l’énergie. Le freinage régénératif s’annonce comme l’une des solutions pour faire durer le plaisir lors de vos randonnées. Nous vous disons tout sur cette technologie.
Le freinage régénératif, une technologie pour augmenter l’autonomie
La découverte du freinage régénératif n’est pas toute récente. Cette technologie consiste à récupérer de l’énergie lorsque la force de friction retient la rotation du couple moteur-roue. La méthode est d’abord développée sur des locomotives et des ascenseurs avant d’être reconvertie sur les véhicules électriques légers. En 2012, la marque de scooter Mazziotta Motors l’a adopté pour ses deux-roues rechargeables.
À l’époque, la marque française exploite le freinage régénératif pour augmenter l’autonomie de ses modèles expérimentaux. Cette récupération exige l’invention de nouveau système de presse hydraulique. L’idée est d’arriver à emmagasiner au moins 20 % des kilowatts générés par la friction. Les équipes du constructeur tricolore ont imaginé un procédé où le moteur récupère l’énergie cinétique pour la transformer en électricité.
Un système de frein moteur breveté par Mazziotta Motors
Sur un scooter électrique, le pilote n’a pas de manipulation en particulière à faire pour activer le freinage régénératif. Commadé par manettes, le système breveté par la marque de moto utilise le fluide standard. L’huile entre dans le boîtier pour faire monter la pression. Ce changement est perçu comme un début de procédure de régénération au niveau du bloc moteur.
En effet, ce n’est pas la roue arrière qui est bloquée au freinage, mais davantage le moteur lui-même. L’énergie cinétique transformée en électricité est récupérée dans la batterie. Ce procédé fait gagner 15 à 25 % d’autonomie supplémentaire au véhicule à chaque déplacement. Les détracteurs ne partagent pas cette estimation optimiste du constructeur.
Un procédé controversé pour l’instant
Le freinage régénératif est jugé de contre-productivité par certains mécaniciens, surtout lorsque le scooter électrique roule à grande vitesse. À vive allure, ce système ne suffit pas à retenir le véhicule et à le stopper proprement en cas d’urgence. Autant dire que se passer du freinage à disque classique met en danger le scootériste. Par ailleurs, le moteur doit encore fournir un effort pour permettre à la moto d’atteindre sa vitesse de croisière. Cela équivaut à dépenser l’énergie récupérée par régénération.
Quoi qu’il en soit, le système régénératif s’avère avantageux en ville avec des arrêts fréquents à faible allure. L’autonomie de la batterie s’accroît significativement. Cette pièce centrale gagne également en longévité. Puis, les organes mécaniques tels que les disques de frein sont mieux préservés. Seulement, l’installation d’un système de régénération représente tout un budget.