Le contrôle technique moto, qui entre en vigueur ce lundi 15 avril 2024, soulève une vague de protestations chez les motards et les professionnels du secteur. Réalisé dans des conditions approximatives, il génère des situations absurdes et représente un coût élevé pour une efficacité douteuse.
Un contrôle au doigt mouillé
Les témoignages recueillis auprès de formateurs et de contrôleurs techniques révèlent les incohérences et les approximations du contrôle technique moto. Réalisé « au doigt mouillé », il ne prend pas en compte les spécificités des différents modèles et génère des situations ubuesques, comme l’impossibilité de trouver des pneus homologués pour certaines motos.
Des professionnels réticents et mal préparés
La plupart des contrôleurs techniques n’ont pas l’envie ni les compétences pour inspecter des motos. Beaucoup redoutent de voir débarquer des modèles qu’ils ne maîtrisent pas et craignent pour leur sécurité lors des manipulations. La formation de 7 heures dédiée à la moto semble bien insuffisante pour les préparer à cette tâche.
Un coût élevé pour une efficacité douteuse
Avec un tarif estimé entre 60 et 100 euros, bien loin des 50 euros promis par l’ancien ministre des Transports Clément Beaune, le contrôle technique moto représente un coût non négligeable pour les motards. Un investissement d’autant plus difficile à justifier que son efficacité en termes de sécurité routière est remise en question, notamment concernant les nuisances sonores.
Une mesure imposée malgré les protestations
Malgré la mobilisation de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) depuis des années, le contrôle technique moto a été imposé sous la pression de lobbys européens et d’associations « intégristes du vélo ». Une mesure incomprise par les motards, qui appellent à poursuivre la contestation dans la rue les 13 et 14 avril.
Boycotter pour faire plier les pouvoirs publics ?
Face à cette situation, certains encouragent à boycotter le contrôle technique pour mettre en évidence ses failles et contraindre les pouvoirs publics à revoir leur copie. Si les motards ne se rendent pas dans les centres, les investissements consentis par les opérateurs pourraient ne jamais être rentabilisés, condamnant le système.