Héritière d’un passé glorieux de Citroën, la DS fut sa gamme de berlines compactes avant de devenir une marque premium à part entière. Affranchi du logo aux chevrons, ce membre de l’écurie STELLANTIS se positionne sur un marché dominé par la Mini, BMW, Audi ou Mercedes. Pour savoir ce qu’il en est réellement, nous avons fait un essai de la DS4 du côté de Chantilly.
Cette DS4 a un air de berline compacte allemande
Disponible en une trentaine de finitions, la DS4 est la plus allemande des berlines compactes françaises. En effet, cette auto est montée à Rüsselsheim dans la même chaîne que les actuelles Opel Astra VI. La voiture est déclinée en 3 motorisations essence, 1 diésel et 1 hybride rechargeable. Nous avons porté notre dévolu sur une finition d’appel baptisée Bastille. Elle a l’air bien assagie comparé à l’incorrigible baroudeuse DS4 Cross 2022 avec ses boucliers latéraux.
Proposé à 29 200 € notre modèle d’essai impressionne avec son immense calandre cachant son moteur Puretech de 130 chevaux. Les optiques LED bridées et une signature lumineuse latérale très verticale à 98 diodes Matrix trahissent le fort caractère de la DS4. Une ceinture de caisse plutôt haute et une proue plongeante lui confèrent une allure de sportive. Étrangement, son toit très incliné fait penser à un coupé. Il faut noter que cette voiture est montée sur la même plateforme que la Peugeot 308, l’EMP2-evo3.
Un intérieur moderne et sans la moindre fausse note
L’intérieur de la DS4 Bastille est à la hauteur de sa robe extérieure très raffinée. La présentation est soignée avec des matériaux de qualité, sans aucune extravagance. Le cuir de ses moelleux sièges rappelle celui des montres-bracelets de luxe. La couverture du volant est très agréable au toucher. Sur la planche de bord, une tablette tactile 5 pouces témoigne du bagage technologique de cette berline qui pourra parfaitement se connecter au Cloud.
L’interface DS Smart Touch de la console centrale s’annonce aussi fluide que réactive. D’un seul geste, vous pouvez passer d’un registre à l’autre. Au niveau du tableau de bord, le constructeur français propose la vision nocturne et l’affichage tête haute en réalité augmentée. La DS4 2022 n’a pas à rougir avec son mode de conduite autonome, son assistante vocale ainsi que ses caméras de stationnement 360 °.
Une motorisation qui préfère l’efficience à la puissance
Offrant un excellent rapport qualité/prix, la DS4 Bastille est dotée d’un bloc 4 cylindres PureTech. Incluant Peugeot, Citroën, Fiat et Chrysler, le groupe Stellantis démontre son savoir-faire centenaire en termes de motorisation. Les versions 180 et 225 chevaux sont aussi disponibles, mais 130 bourricots sont amplement suffisants pour un usage au quotidien. Ceux qui roulent beaucoup pourront s’orienter vers une déclinaison moderne du turbo diesel BlueHDI.
Au niveau de la consommation, la DS4 130ch peut avaler jusqu’à 6,4 litres tous les 100 kilomètres. C’est dans la moyenne générale, voire légèrement mieux. En effet, cette berline de luxe a le même appétit qu’une Renault Mégane E-Tech hybride rechargeable de 160 ch. Pour descendre encore le ratio, il faut opter pour la DS4 PHEV. En 100 % électrique, cette version peut rouler sur 40 km sans dépenser une seule goutte d’essence.
Excellente tenue de route avec des suspensions impeccables
Parent d’une longue lignée de voitures présidentielles, la marque DS a hérité des suspensions de dernière génération. Pilotée par informatique et utilisant un laser qui scanne le sol en permanence, la dureté s’ajuste en quelques millisecondes en fonction de la nature de la piste. Au final, cette technologie donne l’impression de glisser sur un coussin d’air sans ressentir les moindres aspérités du pavé de Chantilly.
Au bruit de moteur, la DS4 confirme sa volonté de dominer la catégorie des berlines compactes. L’excellente insonorisation, les suspensions moelleuses et l’équipement audio de très bonne manufacture font oublier les bornes kilométriques. S’il y a un mot qui résumerait les 230 km de notre essai, ce serait : dynamisme.
Notre verdict sur la DS4 2021
Le rapport qualité-prix est des plus profitables avec cette berline compacte de luxe accessible en dessous de la barre des 30 000 €. Il faudra certainement aligner quelques centaines d’euros de plus pour bénéficier de davantage d’équipements propres à la gamme premium. De toute évidence, le look charismatique de cette auto ne laisse personne insensible. L’efficacité de ses suspensions et sa faible consommation pourraient vous en rendre amoureux d’elle.
La plus allemande des berlines compactes françaises a tout pour plaire à une clientèle internationale. Elle fait des vagues chez les conducteurs germanophones et en Belgique. Il faudra aussi s’attendre à une déferlante dans l’Hexagone. Pour preuve, elle a été élue « plus belle voiture de l’année » lors du salon de l’automobile, sur la place des Invalides Paris.