Retour vers le futur : on a testé la Clio 2 !

Annoncée comme une citadine polyvalente à sa sortie, la Clio 2 continue de récolter les éloges depuis son lancement en 1998. Cette voiture a été un tel succès que Renault a poursuivi la commercialisation pendant pratiquement 15 ans. Pour ce test, nous nous intéresserons à la Phase 2, le modèle le plus connu de toute une large gamme. Attachez votre ceinture, voici le meilleur et le pire de la Renault Clio II.

Présentation de la Renault Clio 2 phase 2  

Pour ce test, nous avons choisi une Clio 2 de 1,6 litre. Relooké, cet emblématique modèle 5 portes de 2005 rompt avec ses prédécesseurs. À la différence de la phase 1 (1998-2001) qui avait des feux presque carrés, il a des phares pratiquement triangulaires qui s’étirent vers l’arrière. Ce design légèrement agressif s’accompagne d’un intérieur plutôt bien réalisé pour une citadine d’entrée de gamme. Force est de reconnaître que de nombreux retours négatifs sur la manufacture et la qualité des matériaux ont remonté jusqu’au constructeur sur l’ensemble de la production Clio avant 2013.

Au niveau des équipements, le véhicule choisi pour ce test a des vitres électriques d’origine avec les commandes sur la portière. L’intérieur en velours reste bien fidèle à l’esprit de la marque au losange, c’est-à-dire pragmatique. La console en beige et gris clair un tantinet spartiate n’est pas du goût de tout le monde. Cela dit, la climatisation automatique de série (pour le pack Privilège) était une excellente initiative de la part du constructeur tricolore. Proposé en option, le régulateur de vitesse fut une petite révolution pour son époque.

110 chevaux et un bel espace intérieur pour cette citadine

En termes d’habitabilité, la Clio 2 phase 2 offre assez d’espace pour un daily car. Elle tient bien ses promesses de voiture à 5 places. Munis d’appui-tête, les 3 sièges de rang 2 permettent d’accueillir 3 adultes, à condition de littéralement se serrer les coudes. D’ailleurs, il s’agit davantage d’une banquette rabattable, mais le confort est au rendez-vous. En dépit d’une plage arrière plate et d’un châssis qui n’a pas évolué depuis 1998, l’intérieur de cette Renault Clio offre plus de volume qu’une Peugeot 206. C’était sa rivale jurée pour l’époque.

Sous le capot, la Clio II de 2005 est équipée d’un moteur 4 cylindres essence de 110 chevaux. Avec ses 16 soupapes, ce bloc fait plus de bruit comparé aux autres concurrents de même génération. Cette belle mécanique est livrée avec une boîte manuelle à 5 rapports. Ce véhicule dispose de la puissance nécessaire pour tracter une citadine d’un peu plus de 1000 kg. Il paraît que les versions diésel de la Clio offrent un meilleur comportement routier, surtout pour les déclinaisons DCI.

En plus du filtre à particules, de nombreuses pièces ont dû être remplacés. Vanne EGR, cardans, injecteurs et bien d’autres pièces sont à observer de près après quelques milliers de kilomètres. L’entretien est toute une affaire chez cette voiture. Elle compense ce coût par une consommation moyenne d’environ 6-7 litres/100 km. Ce qui reste bien en dessous de celle d’une 206 HDi 1,4 litre, la moins « gourmande » de ses rivales.

Prise en main d’une voiture compacte un peu trop bruyante

Le siège du conducteur rappelle les baquets avec des rembourrages sur les côtés. Cette particularité est réservée aux finitions haut de gamme et sportive. Par contre, toutes les déclinaisons de la Clio 2 ont eu droit à un bruit de moteur bien présent dans l’habitacle. Ce vrombissement s’atténue à haut régime. De plus, l’oreille s’habitue au son au fil des kilomètres.

Sur la planche de bord, cette citadine se contente de l’essentiel. L’allure (km/h), le tour-moteur (tr/min) ainsi que le rapport de vitesse dominent le tableau. Toujours devant le volant, le compteur affiche en rouge un kilométrage à 5 chiffres. Ce qui n’est pas un problème en soi. Certains possesseurs de Clio II racontent que leurs véhicules racontent que leurs véhicules sont encore en vie ou presque après 300 000 km.

En termes de conduite, le moteur atmosphérique 1.6 fait preuve d’une vivacité relative. Il présente quelques signes de nervosité. Sa réactivité change d’une Scénic ou d’une Mégane sortie à la même époque qui jouent la carte de la fluidité. Dès le moindre appui sur la pédale d’accélérateur, toute la puissance est délivrée sans latence. Certains jeunes conducteurs vont composer sport et tenue de route en cravachant la version diésel débridée de la 1,9.

Beaucoup à revoir au niveau de la tenue de route

Pour ce qui est des défauts, la direction de la Clio est légèrement indisciplinée. Le véhicule a absolument besoin d’un correcteur de trajectoire. Les virages demandent le maximum de concentration. Ce qui reste regrettable pour une traction. Autre lacune : l’absence de la sixième est déplorable. Ce qui rend cette voiture résolument parisienne inadaptée pour l’autoroute.

Le moteur semble aussi supporter un poids trop important pour lui. Il est poussif et tend à vibrer dans les rapports inférieurs. Les voyants qui s’allument intempestivement et les tremblements à bas régime trahissent une souffrance du petit bloc atmosphérique. Ces détails concernent les versions 60 ch et 75 ch. La pédale d’embrayage est un peu dure pour une voiture pourvue pour séduire les dames, mais cela fait faire de l’exercice.

10 raisons d’acquérir une Renault Clio II

  • Extérieurement, la Renault Clio 2 relookée est intemporelle.
  • Les équipements de série sont appréciables.
  • Le volume de coffre est suffisant pour les courses.
  • Les banquettes rabattables rendent ce modèle encore plus pragmatique.
  • Plusieurs motorisations sont au choix, dont une virulente version 110 ch.
  • La réactivité du moteur est une véritable qualité.
  • La tenue de route reste correcte pour une citadine.
  • Avec 6l/100km, cette légende urbaine a le mérite d’être économique.
  • Les pièces de rechange sont assez faciles à trouver et bon marché.
  • Vendue à des millions d’exemplaires, cette voiture représente aussi la fierté nationale.

10 Mises à garde avant d’acheter cette auto

  • La Renault Clio phase 1 donne l’impression d’un look vintage raté : à éviter.
  • Le grondement ressenti de plein fouet à bord reste un défaut permanent pour cette citadine.
  • L’habitacle est désuet, surtout avec une sellerie d’origine sans le moindre effort d’esthétisme.
  • Honnêtement, cette auto offre 4 places et demie non 5.
  • Les vitres trop larges exposent l’intérieur au soleil.
  • L’arrière plat réduit la taille du coffre.
  • La direction est hasardeuse avec d’impétueuses tendances à sous-virer à vive allure.
  • Le passage de rapports constitue un exercice physique avec un embrayage solide.
  • Cette voiture d’une tonne est beaucoup trop grande pour un moteur de 60 ch à 110 ch.
  • C’est certain, avec le prix d’une Clio 2 d’occasion, vous pouvez acheter un véhicule récent et plus écologique.

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