Speed Triple RS : J’achète ou pas ?

Véritable institution, le Speed RS est un roadster qui existe depuis plus d’une quinzaine d’années. La marque Triumph propose une nouvelle mouture presque tous les ans. La mise à jour 2018 ne fait pas l’unanimité. Si vous souhaitez avoir des points de repère avant de claquer 16 000 euros sur cette moto anglaise, les prochaines lignes vous donnent de l’inspiration.

Le Triumph Speed Triple 2018 n’est point un nouveau modèle

Reconnaissable par ses lignes élégantes, ses jantes rouges et ses éléments en carbone, le Triple RS 2018 donne l’impression d’être une nouvelle moto. Pourtant, il ne s’agit pas d’une refonte. C’est davantage une mise à jour sans la moindre prise de risque de la part de la marque anglaise. Triumph adopte pratiquement la même stratégie qu’Apple avec son iPhone. Tous les ans, un énième modèle sort, mais avec des changements mineurs par rapport au précédent. Dire que le Speed Triple est dépassé serait trop subjectif puisque l’édition 2018 dépoussière bien la légende.

Une moto routière qui manque cruellement de place

Posée au-dessus d’un cadre tubulaire légère, la sellerie n’est pas le point fort du Triple Speed 2018. Ce roadster offre une place et demie. Tailler la route en duo devient un véritable calvaire pour les couples de motards. La moitié haut perchée est pour une passagère d’assez faible corpulence et de moins de 1,70 m. Il n’est pas question d’embarquer la grande blonde aux jambes interminables. Destinée au cavalier solitaire en blouson cuir, cette moto n’a pas de poignées pour le rang 2. Pourtant, ces accessoires sont disponibles en série sur certains de ses concurrents. À ce titre, le Triple RS 1050 joue dans la catégorie des Yamaha 1000 MT, BMW 1000 R ainsi que la Honda CB 1000 R.

Impossible de personnaliser le tableau de bord

Le tableau de bord est à la fois concis et esthétique sur le Triple Speed. Partiellement digitale, il a l’aspect figé au point de fatiguer le regard. Le RS 1050 propose un écran à fond noir qui reste du pareil au même. En réalité, il change légèrement, mais en fonction de la luminosité ambiante. À vive allure, ce serait préférable d’avoir un LCD blanc avec une grande visibilité. Heureusement, le pilote a encore le contrôle sur les barres horizontales et la présentation du compte-tours. Il est aussi possible de trouver des tableaux de bord personnalisés sur Internet.

speed triple

Un souci d’échappement non personnalisable

Les échappements Arrow rendent le Triple RS particulièrement irrésistible. Le roadster propose en série des pots à la sonorité… assagie. Par ailleurs, il est impossible d’enlever les chicanes. Le DBKiller reste en place et c’est tout. Certains mécanos parleront d’ôter le catalyseur, mais cela fait polluer plus, sans rien apporter sur la performance. Pour gagner quelques chevaux de plus, il faudra investir sur une paire de silencieux SCI-M conforme à la norme Euro 4. Deux pots Akrapovic coûteraient autour de 3 000 euros.

L’installation du GPS et d’un iPhone

Les conducteurs de Triumph Triple Speed 2018 rencontrent majoritairement un souci de fixation de GPS. Parvenir à installer un boîtier de navigation sur le guidon relève de l’exploit. Il faut le brancher avec via un câble d’alimentation qui part du dessous de selle. Il est toujours envisageable d’utiliser un téléphone sur l’emplacement du GPS en espérant que sa batterie ne se vide pas rapidement. Il est possible de le raccorder avec le port USB sous le siège, mais un fil de plus d’un mètre pendouillant dans tous les sens sur une moto de 1050 cm3 en pleine vitesse risque de compliquer la tâche au pilote.

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