La mise en place du contrôle technique des motos, prévue pour le 15 avril, ne fait pas l’unanimité. Un motard a décidé de saisir le Conseil d’État pour obtenir son annulation et défendre ce qu’il considère comme les libertés des motards. Il compte bien être le « poil à gratter » face à cette nouvelle réglementation.
Yoann Simon, alias Poustiquet, est un défenseur acharné des libertés. Pour lui, le contrôle technique des deux-roues motorisés (CT2RM) est une mesure liberticide de plus. « Nous avons le sentiment d’être des vaches à lait », déplore-t-il, reprenant un argument souvent entendu lors des manifestations de motards.
Déterminé à combattre ce qu’il qualifie de « bêtise de l’État », Yoann Simon a déposé un recours en excès de pouvoir devant le Conseil d’État dès la publication du décret instaurant le CT2RM le 23 octobre dernier. Son objectif : obtenir purement et simplement l’annulation de ce texte.
Un combat de longue haleine
Yoann Simon est bien conscient que la bataille sera rude. « La difficulté est de ne pas se laisser déborder par le côté juridique, c’est flou dans l’esprit de tout le monde », reconnaît-il. Mais il est prêt à s’engager dans un combat au long cours, quitte à y passer 20 ans s’il le faut.
En attendant, il compte bien « informer les motards » et rappeler que l’état des motos n’est responsable que de 0,3% des accidents. Il souligne aussi que des mesures alternatives au contrôle technique étaient possibles mais n’ont pas été retenues.
Yoann Simon prévoit de contester systématiquement tous les arrêtés modificatifs qui seront pris pour faire évoluer le CT2RM. « Je vais surveiller tous les arrêtés et dès qu’il y aura modification, je les contesterai », prévient ce motard combatif et optimiste. Affaire à suivre…